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BHUMIBOL TIME YEARS 2539
18 août 2020

LES MESSAGERS DE LA MER par François Montagnon Auteur-Photographe-FOM'SEL & Thanon-Oδυσσεύς.

 

classe plateau fofo 1978 François CarnavalMARTINIQUE

 

 Ecole Primaire de plateau FOFO-Schoelcher en 2003

Ecole Plateau Fofo, Schoelcher, Carnaval février 1977, Martinique, 2004 au même endroit, entrée, quartier du "Paradis".

 

Woo me de Ba, Grammacks

Chemin de l'école en 2003 devenu route

 

Vue sur la Baie des Flamands et la pointe Simon, chemin de l'Ecole, Fort-de-France, Schoelcher, Martinique, quartier Sainte-catherine en reconstruction, 2004

 

françois photo de l'école Plateau Fofo 1976deguisement pendant carnaval, vila fanfan

 

sur la coccinelle rue du petit Paradis, schoelcherfrançoisalice les vagues des salinesecole pointes des nègres, François CM1, Fort-de Francealice et François belvédère de la Montagne Peléecarte martinique naive

 

requinde des rêves

 

 Requin de mes débuts en voile, 9m 60, 1930, fabriqué en Finlande par G Steinback, une merveille.

 

dauphin grece l'amitiéDauphins en Mer Egée, Cyclades 1983

Château de Meung-Sur-Loire

Chateau de l'enfance, Meung-sur-Loire

GRENADINE, BEKE131 RETOUCHE REDUX

Grenadines-Tobago Cays-

esprit des morts veille gauguin RETOUCHE

    Et l'or de leur corps, Manset/Gauguin

il n'y a plus d'obstacles qui me résistent longtemps, je prends tout à contrepied, anticipe les coups, baisse la tête pour laisser passer la bôme, mauvais calcul je vois des récifs, virement de bord, ne lâche pas la barre, elle est jolie en bois vernis toute simple, pas une roue prétentieuse avec du cuir autour, une vrai celle de mon REQUIN de toujours aux senteurs de bois et d'eaux salées, l'autre main droite sur le bout qui borde la grand voile, je ne suis pas costaud mais je sais utiliser au mieux mon corps pour l'économiser par gros temps et mon instinct toujours impeccable qui sent les tempêtes bien avant, tandis que tout le monde ri en maillot de bain, tient le foc faseye et alors, on vire légèrement en silence et bon c'est sportif, usant mais reste une réalisation personnelle, qu'on engage et qui ne ressemble à aucune autre, ce voilier est racé et raffiné silencieux comme son propriétaire fictif, rien ne se voit, mais tout y est beau et gracieux, efficace, du cousu main, la route n'est pas très directe à cause du vent de face mais on doit contourner par le Sud pour doubler le cap avec son courant traversier puissant, sa houle méchante, ce voilier l'air de rien c'est du solide, du costaud d'autres épreuves ont éprouvés le navire qui pris des coup dans la coque, on a bien cru couler parfois sur des cailles, les voiles un peu troués, des bastaques et bastingages à la mer, des coups sur le corps, perche dans l'eau, poissons partis avec l'hameçon, et plus de radeau de survie depuis longtemps. ça y est là bas dans le brouillard verdâtre qu'on imagine c'est l'île de nos rêves qui va apparaître miraculeusement sortir de la brume et devenir brutalement aussi nette, colorée verte sombre et aussi près qu'on le peut, comme l'on vu Cook ou Bougainville, on pourra observer les petits villages de pêcheurs et les bateaux côtiers, les couleurs, puis le bruit des hommes les cloches qui tintes, les cris les voix et enfin les odeurs de terre humide qui vous enivrent amené par la brise, chaque fois, senteurs de bananiers, et de fruits sauvages, on aperçoit la merveille des criques qui vous sourit déjà, une maquette du bonheur à l'état pure, parfaite, une jeune fille est là debout à peine vêtu vous n'avez que son sourire quand elle tend ses bras rond, sa peau délicatement teinté de brun, elle porte des gros bracelets d'or poignets et chevilles, malgré son dénuement apparent, ses pieds nus se mettent accroupis pour attacher votre amarre sur le joli ponton de teck, on entend le clapotis et le bruit de la coque qui touche gentiment le petit débarcadère, il y a peu de courant, l'eau est plate comme un lac avec quelques petits bateaux de pêche, je vois ses mains gracieuses courbées, fines, mais derrière-elle il y a un panier de fruits pour moi, elle ne me connait pas, comment savait-elle que je venais, mystère, ces deux oeuvres de beauté bien vivante me tendent deux mangues,  on dirait celle du père Gauguin avec ses teintes multiples du jaune-rouge orangée passant au vert tendre tout autour du fruit sur l’oval parfait attirant, une vrai petite toile, tout est là à sa place, je suis de passage pourtant j'ai l'impression d'y être depuis l'origine dans ce lieu avec celle aussi qui ne s'étonne de rien, elle commence à retourner le bateau admirative de mon voyage, elle lâche des petits cris de joie d'animaux quand elle tombe sur un objet, elle regarde concentrée, semble l'aspirer dans sa totalité en un instant par ses yeux puis le laisse tomber comme un bébé fatigué de son jouet, elle me prend la main souplement en silence et m'emmène vers sa cabane sur le sable, je ne l'avais pas vu d'abord, mais je remarqua une structure plus propre, plus organisée sur fond de verte végétation en tous genre dominés par de longs cocotiers qui semblent tomber dans la mer pour la boire, certains petits bateaux accrochent l'amarre directement autour de leur tronc, les fonds sont de cinquante mètre au ras de la plage, les gros poissons s'approchent la nuit aussi, on ne se baigne pas la nuit, elle voit que je suis bien fatigué, m'installe, prend sa guitare et tandis que je déguste quelques poissons grillés, elle me chante une balade dans la langue ancienne de son pays, je comprends son âme elle est comme moi, voguant entre tristesse mélancolie et douceur, parfois la violence remonte mais aussitôt contrée par la chaleur qui nous recouvrent le dos, on passe sa main pour faire tomber le sable et le sel, les micro-organismes qui s’installent sur vous comme sur une île, elle aime la liberté, et ne souhaite que partager sa vision, il fait noir, les étoiles se découvrent, le son harmonieux du ressac sur les galets, sa voix fait corps avec mon être, je me laisse porter par ses chants profonds venant des millénaires passés, il fait nuit mais je vois son sourire sur moi, ses dents, elle voit tout, ses yeux noirs luisent dans la lunes et deviennent comme des brillants jaunes, ainsi que l'odeur de sa peau sucrée vanillée de coco, serait-ce ses longs cheveux qui sentent les fleurs et qui luisent de blanc en larmes d’étincelles, les lucioles tournent autour de son visage  en oval comme une reine et sa Tiare, plus rien ne sera comme avant cette rencontre- Quel est ton nom ?

-Koï je suis celle que tu n'oublieras plus jamais, c’est le nom d’un poisson particulier blanc et rouge dans ma langue, je serai dans ton coeur chaque fois que tu en feras le souhait, magique et pourtant bien réel, tu as touché mon corps et moi le tien, je sais tout de toi, ne me dit rien, allons rêver ensemble, pour quitter ce monde si brutal.

Amarrage cocotier-baie des pitons-sainte-lucie

La baie des Deux Pitons, Sainte-lucie

Alors déjà nous nous endormons sur les nattes de sa petite Case modeste, tout y est clair, peu d'objets, une petite table, quelques casseroles et ustensiles de cuisine, au fond un petit miroir est accroché près d'une petit bouteille de sent bon, les tongs de bois. La lune semble heureuse d'éclairer son dos nu large et ses fesses rondes, je n'entends qu'un soupir, celui d'un petit animal, le souffle léger sort des petits naseaux, nous nous endormons bercé par la mer, les insectes ont pris la place sur la bande son, il ne faudrait jamais s'endormir pour continuer à vivre cela à petites gorgées, revivre sa nuit, mais la vie vous oblige à fermer les yeux et découvrir un nouveau matin, une page neuve, et si au réveil c'est son sourire ou sa voix qui chante vous êtes béni des dieux, il suffit de l'embrasser délicatement sur le front ou le nez, et ses pupilles vous entrainent dans son âme joyeuse, rien à faire son mouvement est si puissant, si naturel en même temps que toute résistance est inutile, "tu as faim ?", petit miracle, le déjeuner est déjà-là sur la natte en feuille de latanier posée sur le sable, le lait de coco si pur vous rassasie en totalité plus que vous ne l’imagineriez.

 Vahiné ma soeur, Manset

françois à la barre129 RETOUCHE REDUX

Coup de vent sur la mer des Caraïbes !

 

carte du monde et des rêves-liban 1968

 

Saint-Vincent-retouche

Saint-Vincent ...loin de Singapour..., Antilles

Les trois Cavaliers, branduardi

 

FRANCOIS-ANTILLES-RECADRAGE

Yo du wat de Ubon Ratchathani

Yo du Wat, Ubon Ratchathani, année bouddhiste 2539, ISAAN Est Siam

Royaume de Siam, Manset

 

Les îles de la sonde, Manset

 

Paroles en piroguier

Tout est calme dans la baie de Vonapopé
Le vump est lancé avec sa pierre et son panier
Pêcheur Tokilala le vendra trois kinas
Pour le poisson quelques pokomés et du riz
Peuple Tolaï endormi au couchant
Dans l’île de l’archipel de Bismarck
Banouna regarde le soleil
Sa péninsule de la gazelle
Elle dira des paroles en kuanua
Où le pokomé coquillage du passé vérité

F.M Paris 27 mai 2021

 

enfant devant la maison thanonTriangle d'Or, enfant dans la jungle, 1996

 

timbre guyane française-TERRITOIRE DE L'ININI

 

Territoire de L'inini, Manset,

 

carte maroni environs de Cayenne

 

 

Oh Amazonie, photo B.montagnon-graphisme f.montagnon

Territoire du Maroni, Guyane Française 1986, Photo Bernard, graphisme François

 

 

Territoire de l'Inini,

Chaud comme un nid
Territoire de l'Inini,
Tout est fini,
S'enfonce vers l'infini,
Tronc équarri
Glisse sur le Maroni,
Piroguiers aguerris,
Chamane qui les guérit,
Pluie sans répit
Sur le rio Kamopi,
Seins ronds comme des fruits,
Nagent nus dans l'Inini.
Danse et magie
Ont duré toute la nuit.
Cendres sur l'abatti
Et l'avion est reparti.
Dans la cabane pour la nuit
Contre des perles et des fusils,
Femmes livrées sans un bruit,
Pluies sur l'abatti
Dans le village endormi,
Fièvres, maladies
Et l'avion est reparti.
Pleure et prie,
Arawak, Guarini
Guayara, Galibi
Pour les indiens
Du fond de leur sinistre nuit.
C'est comme un bout
De paradis
Qui tient debout.
Pleure et prie,
Arawak, Guarini,
Guayara, Galibi,
Pour les indiens d’Amazonie

Gérard Manset 1991 Revivre
 

GUYANE-CARBET FLEUVE DU MARONI

 

RAONI-COUVERTURE-DERNIER VOYAGE_1012379 - G9 REDUX

Raoni par J.P Dutilleux, Mon dernier voyage, Arthaud 2019

 

(L'Amazonie) Elle forme d’évidence le plus grand tableau au monde ; mais celui-ci est aplati sur le plan horizontal qui s’élève à peine d’un seul côté, comme les restes d’un énorme cadre qui serait cassé : les monts de grès de Monte Alegre et les élévations granitiques des Guyanes. Et comme le trait vertical élément essentiel d’un paysage, lui fait défaut, l’observateur est gagné en peu de temps par une fatigue monotone et insupportable, tandis qu’il sent son regard inexplicablement happé par l’infini de ces horizons vides et indéfinis comme ceux des océans.

L'inconstance tumultueuse de l'Amazone se vérifie également dans la sinuosité de ses courbes sans fin désespéremment chaotiques, et qui rappellent plutôt l'itinéraire indécis d'un randonneur égaré, à la recherche d'un horizon partant dans tous les sens, s'aventurant au hasard dans des raccourcis improvisés.

Devant l'homme mobile la nature est sable; aux yeux de l'homme sédentaire qui cherche à faire plier la nature à la stabilité des cultures, celle-ci se montre impitoyablemnt rebelle et inconstante, au point de le surprendre, de l'attaquer parfois, provoquant souvent son effroi et sa fuite.

L’invention de l’Amazonie, Euclides da Cunha, 1904, Editions Chandeigne

l'invention de l'amazonie couverture1012380 - copie

 

 

 

 

GUYANE FRANÇAISE-REGION MARONI CARTE 1656

-L’appareil photo de Gérard Manset- par Stéphane Davet

Le chanteur sort « Mansetlandia » intégrale de ses titres, dans un coffret illustré par des photos d’objets prises au cours de ses voyages et présente l’indispensable compagnon de ses pérégrinations : un Nikon argentique.Interview.

INTERVIEW-Repos du Guerrier-Manset-autoportrait

 



GM "De la même façon qu'on écrit toujours avec le même type de stylo, qu'on peint avec les mêmes pinceaux, les mêmes brosses, les mêmes pigments, ce sont des Nikon qui m'ont suivi dans mes voyages pendant des années. J'aime leurs boitiers compacts, légers, avec une cellule à aiguille, très rapide à manipuler. Ce FM3A est le dernier argentique à m'avoir accompagné dans les années 2000. En voyage j'avais toujours un petit carnet dans la poche arrière gauche de mon Levi's et un appareil que je mettais dans un sac kaki, une sacoche militaire. Je le rangeais en posant l'objectif, un 28 mm, sur un support en mousse de la même épaisseur. Je pouvais aussi porter l'appareil en bandoulière, mais on devient plus repérable. Je préférais le dégainer comme un colt pour saisir une scène dans la rue, avec un passant, un véhicule, un animal. Ce Nikon était comme l'extension de mon bras, un poignard qu'on lance, le geste d'un danseur ou le prolongement d'un kata de karaté. Je croisais beaucoup de photographes amateurs de paysages, personnellement je préférais le mouvement. On me qualifie de solitaire, pourtant je privilégiais la foule, les villes tentaculaires et grouillantes, des endroits comme la gare de Calcutta. Un lieu absolument inouï. Je pouvais y prendre ad libitum des kilomètres de pellicule, tellement tout était beau : les matériaux, les drapés, les couleurs, les natures de peau, les luisances. Comme tout le monde, je suis passé au numérique, mais je fais beaucoup moins de photographies. Le numérique et Photoshop permettent d'affiner un travail de développement qu'on n'aurait jamais pu réaliser avec l'argentique, mais on a perdu l'essentiel de la poésie, de la personnalité, du mystère. Aujourd'hui tout le monde prend des photos, il suffit d'appuyer sur un bouton, cela n'a plus de sens. J'ai gardé tous mes boitiers argentiques. Je suis assez fétichiste. Je conserve absolument toutes les choses qui m'ont accompagné. La nostalgie de ces appareils est associée à une nostalgie du voyage, une nostalgie des pays tels qu'on les découvrait à l'époque. Avec quatre fois moins de population et cinquante fois moins de médias et de communication."

Le Monde, 10 décembre 2016

françois sur les toits de Port-Royal Paris, avec son Hasselblad

 

 

one-week-1920-buster-keaton-wall-fall-3

 

André minvielle, de dame et dhomme

 

SAINTE-LUCIE-DEUX-PITONS-2003-RETOUCHEFOM'SEL & Thanon-OδυσσεύςSainte-Lucie, mer des caraïbes

FRANCOIS-ANTILLES AU CHAPEAU-FOM'SEL & Thanon-Oδυσσεύς

 

 

 Auteur-Photographe-reportage-REDUX-FOM'SEL & Thanon-Oδυσσεύς

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